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mardi 16 août 2016

Épangue, ou l'histoire d'un nom unique dans l'histoire


Logo officiel des jeux olympiques de Rio 2016
Logo officiel des jeux olympiques de Rio 2016
 Rendez-vous incontournable du sport, marqueur temporel du temps présent, les jeux olympiques sont toujours l'occasion de vivre des émotions fortes en suivants les exploits des meilleurs athlètes actuels des quatre coins du globe. Moment d'exaltation nationale, c'est aussi un moment d'émulation internationale à travers le partage et la création de références et de valeurs communes : celles du respect des nations, de l'effort, du courage, du goût de la performance et de l'honneur. Comme le dit l'expression populaire, l'essentiel est d'y participer. Oui, je dis bien expression populaire, car l'inventeur de ces jeux olympiques modernes, Pierre de Coubertin, ne l'a jamais prononcée, et personne ne l'a jamais réellement dite. En réalité, c'est un évêque de Pennsylvanie, Ethelbert Talbot, qui quelques jours avant les J.O de Londres en 1908 a dit lors d'une homélie "l'important [...], c'est moins d'y gagner que d'y prendre part". Alors oui, ça veut dire la même chose, mais ce n'est donc pas la phrase exacte, encore moins le même bonhomme. Quant à monsieur le Baron, il s'est tout simplement servi de cette phrase pour la resservir à sa sauce lors d'un banquet : "l'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu". Et la, ce n'est plus du tout la même chose, je pense d'ailleurs que les sportifs sont plus en accords avec cette variante que la précédente. En effet, lorsqu'ils s'engagent dans une compétition, c'est dans le but de gagner, de vaincre, de se surpasser pour être le meilleur, et ne regrettent rien lorsque ils ont donné le meilleur d'eux même.

 A partir d'aujourd'hui et jusqu'à l'avant-dernier jour des J.O sont organisées les épreuves de Taekwondo. Cet art martial, qui a d'abord été un sport de démonstration aux jeux olympiques en 1988 et en 1992, est devenu officiellement une épreuve aux jeux olympiques à partir de 2000 à Sydney. En 2020, il sera dans les nouvelles épreuves concourues aux jeux paralympiques.
 Pascal Gentil a été le premier champion olympique français à populariser ce sport en remportant un médaille de bronze à Sydney, qu'il remportera à nouveau en 2004 à Athènes, pendant que Myriam Baverel apportera de l'argent. En 2008, C'est Gwladys Épangue qui récoltera une médailles de bronze et aux jeux de Londres en 2012, c'est Marlène Harnois qui prends le bronze et Anne-Caroline Graffe qui gagnera l'argent. Bref, pour les médailles, ils faut compter sur les femmes! 
 Pour cette année, 4 athlètes français sont présent : 1 chez les hommes (M'Bar N'Diaye), et donc 3 chez les femmes (Haby Niare, Yasmina Aziez et Gwladys Épangue). Cette fois, on espère la première médaille d'or. Pour suivre nos athlètes jour après jour, un blog a été créé et je vous invite donc le consulter. Aussi, j'ai choisi pour cette article de parler d'une de nos meilleures chances de médailles : Gwladys Épangue.

  • Histoire du taekwondo

 Contrairement à ce que beaucoup de personnes pourraient croire, le taekwondo est un art martial moderne, créé dans les années 1950 en Corée. Il prends toutefois ses racines dans la modernisation d'un art martial Coréen traditionnel, le Tang Soo do (ou Tangsudo). 
Schéma représentatif de la pratique du Tang soo do
Schéma représentatif de la pratique du Tang soo do
 Pour comprendre cette filiation, le contexte de l'histoire du pays à son importance. En 1910, le Japon annexe la Corée et interdit la pratique des arts martiaux coréens, qui sont remplacés par le Judo et le Karaté. Malgré cela, des adeptes continueront de les pratiquer clandestinement. C'est dans cette période de domination japonaise que Hwang Ki réinvente le Tang Soo do (qui signifie "la voie de la main de la Chine"), alors qu'il vie en Mandchourie (donc en Chine), la où se réfugie une bonne partie de la résistance Coréenne. Pour cela, il se serait inspiré du Sudak et du Taekkyon. Cet art martial se compose principalement de Katas (enchaînements chorégraphiques codifiés de mouvements) et de techniques d'auto-défense. A la libération du pays en 1945, plusieurs écoles peuvent enfin ouvrir leurs portes au grand jour. Par son histoire, le Tang soo do devient un art martial imprégné de cultures traditionnelles Coréennes, chinoises et japonaises. Cependant, dans une volonté politique d'unifier la pratique de ce sport et de le rendre plus "Coréen", il a été entrepris des recherches scientifiques et techniques pour l'améliorer et en créer un nouveau. C'est sur ces bases qu'en 1955, par l'initiative (entres autres) du général Choi Hong-Hi, ont été unifiées les différentes écoles et créé le Tae kwon do.

 Taekwondo signifie "la voie des pieds et des poings". Il devient officiellement en 1962 le sport national de la République de Corée (Corée du Sud) et en 1972, est construit à Séoul le centre mondial du taekwondo, le Kukkiwon, où auront lieux les premiers championnats du monde de la discipline en 1973, et où sont formés les futurs instructeurs. Sa pratique est introduite en France dès 1969 par le maître Lee Kwan Young, qui fut chargé par la fédération Coréenne de développer l'Hapkido et le Taekwondo en France.
Aux jeux olympiques, on ne voit du Taekwondo que la version de combat. Cependant, comme son ancêtre (ou son grand frère?) Tang soo do, sa pratique se compose également de katas (Poomsae en Coréen) et de mouvements de self-défense. L'objectif est de trouver un équilibre parfait entre le corps et l'esprit, comme l'évoque son nom et à l'image de ce que montre le graphique ci-dessus. Ce n'est donc pas un simple art martial, mais une manière d'entraîner son esprit et de maîtriser son corps par des mouvements de combats.

 Pour une description plus approfondie et humoristique du Taekwondo, jetez donc un œil sur cette vidéo :

  • Histoire d'un nom : Épangue
 Et la, patatra... Épangue est un nom qui est très difficile à expliquer. En effet, ce nom est peu porté en France, un peu plus dans le monde. En France, moins de 5 personnes le porte, tandis qu'au Cameroun, pays d'où semble être originaire ce nom, il est porté par environ 900 personnes. Selon les recherches d'un de ses porteurs, ils auraient tous en commun des origines avec le peuple Sawa, qui est un ensemble d'ethnies Bantoues (qui se situe le long du littoral camerounais). Si cette information est juste, pour connaître la signification de ce nom, il faudrait donc le traduire en langue Douala, la langue qui est parlée dans cette région du monde. Suivant mes recherches, il apparaît que la première partie de ce nom, le "é" signifie "être". Par contre, il m'est impossible pour le moment de comprendre la signification de la seconde partie. Si quelqu'un parle couramment le Douala et que vous avez une idée, n'hésitez pas à me contacter.  

  • Histoire d'un nom du présent, d'avenir et dans l'histoire : Épangue Gwladys

 Ce sera donc mon premier article, et probablement pas le dernier pour lequel il ne me sera pas possible de rédiger un paragraphe sur un porteur du nom aillant marqué l'histoire. Il y a très certainement un (e) Épangue qui l'est déjà fait, cependant la difficulté à laquelle je fais face ici est que ce nom est originaire d'un pays d'Afrique, continent où la tradition orale a longtemps été forte. De même, les sources de références numériques ne permettent pas de collecter des informations suffisantes et fiables pour être reprises. Enfin, n'étant pas un spécialiste de la culture africaine, encore moins camerounaise, je n'ai pas de connaissance suffisante me permettant de faire des recherches historiques. 

 Gwladys Épangue est née le 15 août 1983 (bon anniversaire Gwladys) à Clichy dans les Hauts de Seine, de parents d'origines camerounaises. Pendant prés de quinze ans, elle a vécu à La Courneuve en Seine-Saint-Denis, où elle a découvert le Taekwondo à l'age de 11 ans, grâce à une de ses amies. Plutôt qu'un long discours, le mieux est de laisser Gwladys se présenter elle-même :


 Très rapidement, elle va collectionner un nombre important de médailles, dont la toute première sera déjà fait d'argent aux championnats d'Europe en 2000, à l'age de 17 ans. Par la suite elle sera sacré championne de France en 2001, titre qu'elle remporte depuis chaque année et qu'elle conserve encore. Elle a été également triple championne d'Europe (2002, 2004-2005), championne des jeux Européens (2015), double championne du monde (2009, 2011) et médaillée olympique de bronze (2008). Autres médailles, elle a été nommée Chevalier de la légion national du mérite en 2008, et promue officier en novembre 2015.

 Aux derniers jeux olympiques à Londres, elle n'a pu défendre les couleurs de la France suite à des problèmes de santé. Il s'en est fallu de peu pour que cette mésaventure se représente à nouveau. En décembre 2015, alors qu'elle remporte sa qualification pour les jeux de Rio, elle est blessée au genou et doit subir une opération. A la suite de celle-ci, une période de 4 à 6 mois était nécessaire pour qu'elle recouvre toutes ses capacités physiques. Mais on peut être rassuré sur ses chances de gagner. En juin dernier, elle a repris les combats et a même remporté l'open de Grèce à Thessalonique. Maintenant, c'est à elle de jouer : Tchalyeut, Kyonyé... Siiiiiiiiiijak!






Et vous, quelle est votre histoire?

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