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samedi 3 juin 2017

Colombain, ou l'histoire d'une mère courage.

 Allez, on continue la série consacrée au challenge avec la lettre C. Aujourd'hui, je vais donc vous parler de Colombain (s'il vous plait, pas de blague scatophile). Pour situer les Colombain dans le contexte de mon arbre généalogique, ils se trouvent dans mon axe paternel, en lien avec mon arrière-grand oncle, suite à un mariage.

 Avant de rentrer plus en détail dans cette branche familiale, comme d'habitude, voyons les origines étymologique de ce nom de famille. Il s'agit d'un patronyme dérivé d'un prénom, celui de Colomb (oui, comme Christophe... Pas moi, l'autre). Ce prénom a été pioché dans les racines latines, dans lesquelles le terme Colombus signifie pigeon ou colombe. Il existe plusieurs variantes orthographiques pour ce nom, on le trouve parfois écrit Colombin, Collombin ou Collombain. Comme les nom de famille précédent, ils sont historiquement portés dans le Nord-Est de la France, c'est à dire principalement dans la Haut-Saône et les Vosges, bien que dès le 16ème on le voit sortir de son foyer initial (présence sur Paris, en Bretagne, près de Lyon, mais aussi en Italie et aux États-Unis). 
 Aujourd'hui, ce nom est classé parmi les plus de 16 000 les plus portés en France, et on estime le nombre de porteur entre 400 et 500 personnes, aussi bien également réparti sur l'ensemble du territoire (avec toutefois une assez faible présence dans le Sud). En dehors des frontières, on en observe encore quelques-uns aux États-Unis, au Maroc et en Algérie.

 Si vous avez lu mon premier article sur le challenge A à Z (et si ce n'est pas le cas, vous pouvez vous rattraper ici), consacré aux Addenet, vous savez donc que mes aïeules sont originaires de la Marne, et avez suivi qu'une première vague de migration les font passer de Trois-fontaines à Saint-Eulien, puis Villiers-en-lieu. Cette branche des Mesgny (nouvellement orthographié) prends elle, la direction d'Épinal à partir de 1801, probablement attiré par les perspectives d'emploi offertes par la création d'une nouvelle société dans cette ville en 1796 : l'imagerie d'Épinal. S'en suit alors logiquement une belle lignée d'ancêtre enlumineurs, coloristes et imprimeurs. 

 À l'instar de François Didier Mesgny, né le 01 juin 1802 à Épinal  et qui y devient coloriste, comme sa femme, Anne Catherine Gérard, avec qui il se marie le 30 janvier 1822. De cette union, sont nés 11 enfants. Parmi leurs quatre fils, trois seront à leurs tours coloristes. C'est le quatrième qui nous intéresse, Jean-Thomas Mesgny, né le 17 avril 1824. Lui, devient manouvier (ouvrier quoi, dans le jargon ancien), et fait la rencontre d'une jeune brodeuse, Marguerite Colombain, 2 ans plus jeune que lui. Ils se marie ensemble le 10 septembre 1845.



 Ils font 6 enfants, dont le premier né en 1845 (6 mois avant leur mariage, les oreilles ont du chauffer), jusqu'en 1863. Leur dernier enfant, chose étrange, voit le jour le 13 juillet 1863, ce qui correspondent exactement à la date de la mort de Jean-Thomas (que c'est-il donc passé ce jour là ? Une histoire à creuser). Malgré la perte de son mari, elle élèvera ses 6 enfants (bien que la petite dernière ne vivra pas plus d'un an), avec beaucoup de réussite, dont 1 sera même décoré (de son vivant !) pour son courage dans la guerre Franco-Allemande de 1870 (un autre Charles Mesgny suivra son exemple pendant la première guerre mondiale). Quant à Marguerite, elle ne se remarie pas, et décède le 3 juin 1881.
 Marguerite Colombain est la première à avoir vécu à Épinal. En effet, ses ancêtres ont leurs terre natal à Le Clerjus, au Sud d'Épinal, à la frontière avec la Haute-Saône. À noter qui s'agit de sa branche maternelle, car elle n'a jamais été reconnu par son père, comme aucun de ses frères et sœurs. l'a t-elle au moins connu ? Vaste question à laquelle je n'aurai, probablement, jamais de réponse.

Et vous, quelle est votre histoire ?

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